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Journée des jeunes chercheurs, édition 2013 Compte rendu de la 4e journée d’échanges des jeunes chercheurs de la Société Voltaire qui c'est tenue le samedi 2 mars 2013 à la Bibliothèque de l’Arsenal. Mme de Genlis jadis,
Nodier quelques années plus tard, la Société Voltaire le samedi 2 mars
2013 : salons littéraires de naguère, journée de jeunes chercheurs
d’aujourd’hui. La comparaison est flatteuse, mais elle reflète bien l’esprit de
la journée et son éclectisme : la France, la Suisse, l’Angleterre, la
Belgique ; Paris et la province ; de jeunes chercheurs, de plus confirmés,
de chevronnés : comme au temps de Voltaire ? Il ne fut pourtant pas
le seul à l’honneur.
Bruno Blasselle, directeur de la Bibliothèque de l’Arsenal, et sa collaboratrice, Ève Netchine, en hôtes pleins
de civilité, ont reçu dans le Grand salon la Société Voltaire, ses
intervenants, ses invités pour une riche journée d’échanges : aperçu sur
l’Arsenal, son histoire, ses fonds, ses perspectives, et visite des lieux.
Pêche miraculeuse et trouvailles à qui saura glaner, compulser, ouvrir les œuvres
de Voltaire à l’Arsenal : telle fut la stimulante leçon donnée le matin
par Andrew Brown en fin limier de bibliothèque.
Après un déjeuner nourri
d’échanges (entre autres choses), Julie Lablanche a évoqué les bibliothèques
francs-comtoises, bibliothèque municipale de Besançon et bibliothèque à
reconstruire de l’Académie bisontine que le genre épigraphique permet d’aborder
sous un éclairage inattendu. Cécile Robin a entraîné l’auditoire dans les
méandres des dépôts révolutionnaires parisiens, reprenant pour l’assemblée les
principaux questionnements de la thèse qu’elle soutiendra sous peu. À partir de
son travail érudit de réédition du théâtre de Crébillon, Magali Soulatges a, quant à elle, démontré la nécessité de se livrer à une comparaison systématique
de toutes les éditions anciennes selon les critères signifiants de la
bibliographie matérielle. Peggy Manard a confirmé ces vues, à l’échelle du
façonnage du texte, en présentant la base de données qu’elle a établie à propos
des reliures du fonds ancien de l’Arsenal, instrument que l’on peut exploiter
dans la dite bibliothèque. La journée s’est terminée avec la présentation de deux thèses en cours, l’une de Sarra Abrougui sur l’instrumentalisation
voltairienne des religions gréco-romaines dans son arsenal intellectuel et
polémique, l’autre de Laurence Daubercies, étudiante de Liège, qui s’attelle à
reconstruire le cheminement du patriarche dans l’édification d’une figure de
philosophe. Des textes tirés des communications seront bientôt publiés,
notamment sur le site de la Société Voltaire dans le cadre des premiers Cahiers
Voltaire en ligne.
On ne saurait remercier assez
l’ensemble des participants venus prêter une attention de qualité et enrichir
les exposés de perspectives ou de commentaires dynamiques et les intervenants
qui ont accepté de donner de leur temps et de leur personne pour partager leurs
connaissances, et bien évidemment la Bibliothèque de l’Arsenal (sa direction et
son personnel), qui réaffirme son ancienne vocation de lieu de vie culturelle
et intellectuelle : des lundis de l’Arsenal à un samedi en compagnie de M.
Voltaire en attendant les prochains «Plaisirs de l’Arsenal».
Béatrice Ferrier et Stéphanie
Géhanne
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Partir à la chasse aux éphémérides pour les Cahiers Voltaire Les éphémérides sont une rubrique régulière des Cahiers Voltaire depuis le numéro 3, paru en 2004. Elles introduisent un peu de légèreté dans un recueil d’études scientifiques dûment référencées. Le principe en est simple. Il s’agit de relever un maximum de faits ayant trait à la vie de Voltaire et à ses œuvres, ainsi qu’à la légende voltairienne posthume, s’étant déroulés au cours de toutes les années dont le millésime correspond à l’année en cours : années en 4 pour 2004, en 2 pour 2012 et donc en 3 pour 2013 (1703, 1713, 1723… 1773, 1783, 1793… 1803, 1813, 1823… 1973, 1983, 1993… 2003). Tous les faits entrant dans ce cadre chronologique sont les bienvenus, depuis les anecdotes les plus insignifiantes jusqu’aux événements importants comme la publication du Traité sur la tolérance en 1763. Un petit paragraphe de deux ou trois lignes jusqu’à une quinzaine pour chaque éphéméride suffit. Il ne comporte aucune note, étant entendu que le fait mentionné est présent dans les ouvrages classiques de référence ou qu’une origine plus rare est indiquée dans le texte. Les éphémérides sont ensuite classées par mois, toutes années confondues et à l’intérieur de chaque mois par quantième, si tant est que la date précise ait pu être déterminée. La participation à l’élaboration des éphémérides est ouverte à tous. L’aide que chacun peut apporter va du simple signalement d’un événement à la rédaction complète du paragraphe le relatant. À partir de cette année, les initiales de l’auteur ou de celui qui signale un fait seront mentionnées en signature et explicitées dans l’introduction générale. Cette rubrique des Cahiers Voltaire est ouverte à tous : n’hésitez pas à envoyer vos contributions pour les années en 3 à pierre.leufflen.sv@free.fr (avant le 30 avril pour parution dans les Cahiers Voltaire 12).
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Les femmes de génie sont rares ? Les femmes de génie sont-elles rares ? La question est provocante. C’est celle que pose la pièce co-réalisée par la compagnie des Déchargeurs et la Comédie des ondes. Trois figures historiques de femmes de science sont convoquées pour nous faire réfléchir sur les questions de genre et de création : Marie Curie, Ada Lovelace et Émilie Du Châtelet. Trois femmes, trois femmes de sciences, trois pionnières qui se sont fait une place dans un monde d'hommes. Anne Rougée a écrit un texte pour faire revivre des personnages qui résonnent en elle comme des modèles, des amies, des sœurs, mais aussi pour raconter une histoire de théâtre, de représentation et de création. En effet, ces femmes sont évoquées par une comédienne et un comédien à différentes étapes du travail de création théâtrale : dans la loge, en répétition et en représentation. Les processus de la création artistique et de la recherche scientifique sont donc entrecroisés, et des fils se tissent, se nouent et se dénouent entre les êtres : histoires de couples et de genres. Tous les personnages sont mis en perspective par cette question : qu’est-ce que le féminin et le masculin ? Quels sont les attributs et les attributions de l’un et de l’autre ? La mise en scène de Stéphane Baroux tente de manifester des moments de rencontre, de vie, de spontanéité et de construction dans un échange libre et immédiat. Texte d’Anne Rougée, mise en scène de Stéphane Baroux. Au Théâtre des Déchargeurs, 3 rue des Déchargeurs, 75001 Paris, à 19h30, les lundis, jusqu’au 8 avril 2013, tarifs de 10 à 24 euros, réservations 01 42 36 00 50.
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Diderot chez Voltaire en 2013 Cette année, la Société Voltaire organise, avec Voltaire à Ferney et le Centre international d'étude du XVIIIe siècle, et avec l'appui de la Ville de Ferney-Voltaire, un cycle de conférences sur Diderot. Jeudi 25 avril 2013 à 19h, au château de Voltaire, entrée libre Pierre Chartier, Lire Diderot aujourd'hui Celui qui fut le maître d’œuvre polymorphe de l’Encyclopédie est aujourd’hui surtout connu du public comme auteur de romans, de contes, d’essais et d’entretiens régulièrement portés à la scène. Spécialiste de la vie et de l’œuvre de Diderot, Pierre Chartier y voit la pratique d’une lecture littéraire et philosophique de notre actualité. Pierre Chartier, professeur émérite à l’Université Paris-Diderot, président de la Société Diderot, est l'auteur d’une étude magistrale en trois volumes parue en 2012 sous le titre Vies de Diderot. Les conférences suivantes sont données par Georges Dulac (Diderot et la Russie, jeudi 9 mai), Odile Richard-Pauchet (Diderot et Sophie Volland, lundi 8 juillet) et Marc Buffat (Diderot, inventeur d'un nouveau théâtre, jeudi 12 septembre). On peut télécharger ici le programme de la Saison Voltaire 2013 de Ferney-Voltaire.
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