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C’est qui Voltaire ?

Dans le même bateau

Des crayons et Voltaire. Des crayons, des plumes pour continuer à dessiner, pour rester libres, pour faire face – et ce vieux Voltaire à retrouver ou découvrir. Tous ces jours passés, à la Société Voltaire aussi, on a relu Voltaire, on l’a redécouvert, dans son humanité ardente et douloureuse. Comme lui, on s’est senti « fâché d’être né », « indigné d’être homme », plusieurs fois. Le Traité sur la tolérance est donc le livre du moment, un best-seller. C’est aussi un livre déroutant, résistant, où l’on cherche des questions, pas seulement des réponses. Des crayons et Voltaire : nous n’oublierons jamais le lien vécu de ces deux emblèmes, le double besoin d’expression et de réflexion. Il faudra se souvenir surtout que ces emblèmes ont surgi ensemble dès le 7 janvier, à travers les premières réactions spontanées, anonymes ou autorisées : les Charlie faisaient des dessins au pays de Voltaire. Quel Voltaire était donc à leurs côtés, dans la salle de rédaction, avant l’entrée en scène des kalachnikovs ?

Nos dessinateurs ont maintenant repris leurs crayons, sans rien céder, debout, serrés, soutenus. Ils refont, ils referont des dessins au pays de Voltaire. Et nous, côté Voltaire, nous voici revenus à nos chères études, aux travaux en cours, aux outils de référence et à nos sites spécialisés – mais nous nous sentons encore lourds, nous avons changé, nous sommes distraits des tâches ordinaires, et comme appelés ailleurs, à mieux comprendre, à parler de Voltaire autrement, de plus haut.

« On ne fait jamais de bien à Dieu en faisant du mal aux hommes »

C’est la seconde tribune que publie la Société Voltaire, après une première écrite le 11 janvier et mise en ligne le 14 sur le site de L’Express. D’emblée, nous avons dit ce qui nous a paraissé comme l’essentiel : « A Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015, c’est aussi Voltaire qu’on a voulu assassiner, tout ce que son œuvre et son nom signifient en termes de libertés et de valeurs… » Nous voulions partager le deuil, rendre hommage, témoigner : « Aujourd’hui, Voltaire aussi serait Charlie, aujourd’hui Voltaire serait juif ». Aux victimes des tueries, à toutes les victimes, nous voulions ériger à notre manière un Tombeau, au sens qu’a ce mot chez les poètes et les musiciens : célébrer leur importance, dire l’infini regret de leur absence. Nous avons aligné tout bêtement une suite de citations tirées de Voltaire, une par victime et chacune pour toutes, pour exprimer le choc, l’effroi, la colère, mais aussi le sursaut des convictions ressaisies. La dernière citation de ce Tombeau nous aidait à reprendre courage : « Qui plume a, guerre a. Ecrasez l’infâme tant que vous pourrez, et que Dieu vous le rende ! » Ce fut notre blasphème Charlie, ce fut aussi d’un coup notre « Tout est pardonné ». 

Nous venons proposer ici une analyse de cette épreuve collective, la nôtre, sans prétendre parler au nom de Voltaire, simplement comme gens qui savent ce qu’on apprend en le lisant, en particulier quand on veut percer à jour la folle illusion du fanatisme sacrificiel : « On ne fait jamais de bien à Dieu en faisant du mal aux hommes ». Toute sa vie, dans tous ses écrits ou presque, lui qui croyait en l’homme sinon en Dieu, il aura cerné, traité, soigné ce délire, qui tue en s’extériorisant pour devenir réel. Nous en avons tiré pour notre travail un nouvel engagement mûri dans l’épreuve, celui de mieux défendre Voltaire contre les attaques systématiques, voire obsessionnelles, dont il fait l’objet certes depuis toujours, mais plus cruellement dans les temps récents – sans rien relâcher de l’esprit d’ouverture et d’échange qui  anime depuis quinze ans notre Société Voltaire.

Ce que nous venons de vivre, collectivement, nous apparaît comme un quatrième moment Voltaire dans l’histoire de la France moderne. Après les trois autres, il pourrait être fondateur, mais à quel prix ! Sa singularité extrême, la violence sidérante des événements eux-mêmes, en bloquant toute comparaison, semble exclure tout dépassement. Serait-ce donc le drame ultime et final ?

Trois moments voltairiens en France : 1791, 1878, 1944

Le premier de ces moments Voltaire fut la panthéonisation, le 11 juillet 1791. Ce sont les Lumières qui entraient au Panthéon Français, c’est le Voltaire des « Calas, Sirven, La Barre et Monbailli », celui de la « tolérance », celui des « droits de l’homme » – les inscriptions du catafalque sont parlantes. Ramené de Varennes à Paris le 25 juin, deux semaines avant, Louis XVI est déjà un roi déchu. Le roi des esprits et des cœurs, dans cette Révolution en marche, c’est Voltaire. Ce transfert d’autorité a frappé les contemporains, il hante encore notre mémoire dans la formule du « roi Voltaire ». La promesse des Constituants part de lui : liberté, fraternité, fédération, droits de l’homme, humanité, genre humain. Mais la suite se gâta, comme on sait, et à la Restauration, Voltaire sera même chassé de la crypte du Panthéon. Il y sera remis par la suite, un peu à la sauvette, avant d’être reconfirmé par la Troisième République dans sa fonction symbolique. Mais il sera à nouveau renié par la France de Vichy, comme tenant aux Lumières laïques et progressistes, façon Front populaire – tout en étant récupéré par les mêmes, odieusement, comme un antisémite de luxe et de renfort. Figure active et clivante, Voltaire n’aura au fond jamais connu le dernier repos, laissant une œuvre ouverte, lourde de passions, riche surtout d’enjeux futurs, toujours à reprendre. On n’a jamais cessé depuis de lui parler, de l’interpeller : « A nous Voltaire ! » – « Voltaire, reviens ! » – « Voltaire, tu nous manques ».

Second moment : le 30 mai 1878, la République renaissante célèbre ostensiblement le centenaire de la mort de Voltaire – les mots de Hugo résonnent dans les mémoires : « Il y a cent ans aujourd’hui, un homme mourait ; il mourait immortel… » En face, une Eglise hostile, restée puissante, accrochée à son influence perdue. Mgr Dupanloup tonna contre l’érection d’une statue à ce mécréant : « L’infamie personnifiée ». Et  Veuillot, chantre fatigué d’une défunte théocratie, cracha sur les lampions éteints du centenaire : « Il a été infâme ; il est écrasé. » Il y eut d’ailleurs deux centenaires en un, l’un libre-penseur et radical, l’autre consensuel et modéré, l’un et l’autre républicains : une vulgate nationale se fixe alors, celle de la filiation renouée à 89. Suivront les lois républicaines, l’instruction publique, l’instauration de la laïcité, et dans nos rues, nos boulevards, nos avenues, en province et à Paris, toutes ces plaques au nom de Voltaire. Et le Lycée Voltaire. Et le nouveau nom de Ferney-Voltaire. Et la statue de La Barre dressée face au Sacré-Cœur. Ce fut le temps de la reconnaissance et des hommages. Le 11 janvier 2015, la foule énorme du boulevard Voltaire, cette houle humaine a crié son nom comme dans une tempête. Quand l’essentiel est en jeu, on a toujours retrouvé Voltaire, et les Lumières avec lui, depuis deux siècles, aux tournants de l’histoire. Après quoi le régime de Vichy les fit refluer, voulut les retuer, etc. etc. « On ne refera pas la statue de Voltaire », disait Abel Bonnard, haut dignitaire antisémite de Vichy, en avril 1944 – l’ancienne avait été fondue en 1941, par des Français, pour les nazis. Mais quelques mois plus tard, nouveau zigzag, nouveau retour – et voici, selon la formule récente d’un éditorialiste littéraire, que « Voltaire redevient une boussole ».

Le troisième moment, aujourd’hui enfoui dans la mémoire collective, se situe dans l’hiver 1944-45, au temps du Conseil national de la Résistance et du Gouvernement provisoire de la République française. Défigurée par l’Occupation, par le nazisme, par la démoralisation collective, la France va se reconnaitre et se relever, mais elle est plus que jamais déchirée et divisée. C’est sous le signe de Voltaire, autour de la commémoration nationale du 250e anniversaire de sa naissance, que se scella une dernière fois, dans la sphère intellectuelle et politique, une sorte d’union sacrée – le mouvement fut surtout parisien, vu les circonstances. Le message de Voltaire (le mot perce alors, par lui justement) est-il « actuel » ou « inactuel » ? « Un philosophe impertinent » ? ou « Voltaire le fervent » ? Le débat se prolongea durant plusieurs mois dans la presse et les revues du temps, on y entendit les grandes voix de Benda, Guéhenno, René Cassou, Paul Langevin, Aragon, Mauriac. Ce fut le temps d’un accord idéal entre les deux France du moment, la chrétienne et la communiste, ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, les catholiques libéraux et les laïcs ouverts, hommes de foi et de volonté. Gaullistes et patriotes de gauche se réunirent dans un même projet affiché de réarmement moral et civique, de refondation – jusqu’à ce que des intérêts partisans, dès 1946, fassent déchanter les lendemains. De ce troisième moment Voltaire, il nous reste un grand discours d’apparat de Valéry, prononcé le 10 décembre 1944 en Sorbonne, texte bouleversant, bouleversé par la révélation des camps de la mort, qui lui fait imaginer un Voltaire crucifié par l’Histoire et retrouvant sur un Golgotha sans Dieu les derniers mots du Christ : « Ils ne savent ce qu’ils font » – et une sobre allocution du ministre de l’Education nationale d’alors, René Capitant, saluant en Voltaire, sans aucune exaltation, « le croyant de la raison », « l’apôtre des droits de l’homme » et, pour l’exemple, « un prototype des écrivains de la Résistance ». Entendons bien : résistance à la terreur et à la tyrannie, résistance à l’horreur, à la noirceur. « Nous pouvons, concluait-il, nous rassembler autour de lui. »

Nous rassembler autour de Voltaire

Là est la question pour aujourd’hui : pouvons-nous, devons-nous « nous rassembler autour de lui » ? Mais pourquoi lui ? Et autour de quoi ? Les tueries de janvier ont symboliquement nié, cassé, effacé cette ligne de fidélité citoyenne à Voltaire, ce fil des trois grands moments de partage où il entra, figure construite d'un idéal possible de liens humains, éclairé par son œuvre. Le dessin ne serait-il plus déjà qu’une caricature ? Il y eut, dans ces actes atroces des 7-9 janvier 2015, quelque chose de suicidaire, et pas forcément un suicide à trois : on se suicide aussi par procuration, signe du temps peut-être. Voltaire nous aide à comprendre ce geste en posant que le tueur sacré, enfermé dans le cercle de sa propre manipulation, n’a « nulle conscience de meurtrier ». Pour scruter au plus près cet aveuglement de meurtre et de mort déniés, Voltaire a créé dans son Mahomet le personnage fascinant de Séide – un des deux frères Kouachi s’appelait Saïd. Séide tue et meurt, mais Voltaire lui prête des remords. Ces remords disent surtout son indéfectible foi en l’homme. Du coup, il n’aura plus d’autre ressource que de faire périr le tueur repentant par le commanditaire : son affreux Mahomet. Il faut décidément relire le Mahomet de Voltaire pour sonder par l’imaginaire, faute de mieux, les passages de foi à fanatisme – et au-delà. Ce fut historiquement la première des caricatures du prophète. Et ce n’est aussi, soit dit en passant, qu’un « dessin » pour penser, totalement étranger au blasphème : à preuve le surnom de « Tartuffe le Grand » dont Voltaire affuble un jour son prophète (ce n’est donc qu’un personnage, comparable à d’autres personnages), à preuve l’envoi qu’il fit de sa pièce à Rome à l’attention du pape Benoît XIV, un peu comme un miroir tendu, image toujours, reflet transposable, déformé, mais inquiétant. Le pape ayant éludé tout remerciement dans sa réponse distraite, Voltaire en fut réduit à falsifier ce bref défaillant, qu'il allait arborer en public, pour pouvoir étendre jusqu’à Rome sa proposition généreuse et sublime d’une tolérance universelle. Il nous paraît aujourd’hui infiniment probable que Mahomet sera un jour monté et représenté devant des imams, des prêtres, des rabbins – des brahmanes et des talapoins, nous souffle ici Voltaire – pourvu qu’ils soient assez désintéressés, assez curieux, assez attachés au bonheur des hommes, pour se prêter à confronter entre eux leurs vues et leurs savoirs, théologiques, historiques et moraux, sur cet aveuglement de la foi fanatisée devenue inhumaine : une telle rencontre vraiment œcuménique est évidemment postulée par l’œuvre même, dans ce que l’esprit voltairien a de meilleur. L’auteur de Mahomet a toujours tendu quant à lui, de toutes ses forces, à approcher ce grand mystère et ce grand danger du fanatisme, en distinguant toujours le « fanatisme passif », qui fait les suiveurs, du « fanatisme actif » ou « basse férocité », qui anime les brutes.

Il faut maintenant parler plus concrètement : pouvons-nous nous rassembler autour des valeurs que Voltaire a de tout temps  symbolisées ? Entendons bien : celles qu’il avait contribué justement, peut-être plus que tout autre homme de pensée et d’action, à définir, à construire, à illustrer et à  promouvoir, dans une vision d’exigence qui les unifie : « Souviens-toi de ta dignité d’homme ». Ce seraient à la fois la liberté de conscience et la tolérance, la laïcité et la fraternité, l’indépendance et la solidarité, les droits égaux et le retour d’attention vers l’autre, bref une règle morale d’appartenance humaine, ce qu’il appelle ordinairement avec sérénité – quand il n’est pas révulsé par la violence oppressive de maîtres déjà là avant dont il faut combattre les faux pouvoirs, surtout les « tyrans des âmes » – l’indulgence et la bonté. S’il pouvait y avoir une « face cachée » chez cet auteur qui fut toujours si clair, c’est autour d’une tendresse humaine radicalement laïcisée, entre croyants sincères et âmes douces, que Voltaire aurait sûrement comploté. Cette humanité ne sera jamais « cachée » que pour ceux qui ne peuvent pas la sentir et la partager. C’est un poète, Jean Tardieu, qui a le mieux parlé, dans une allocution prononcée lors d’une visite à Ferney (en 1991), de l’humanité de Voltaire, mot qu’il proposait même d’écrire, s’agissant de lui, « en lettres capitales » : « Ce mot est associé à un courant de pensée où Voltaire tient une place essentielle. Il signifie un envol irrésistible au-dessus des ténèbres primitives, et surtout par-delà tous les crimes, tous les massacres, tous les supplices engendrés par l’obscurantisme ». Il n’est apparemment qu’un espace où les hommes puissent se rejoindre humainement, c’est leur humanité même : l’endroit ouvert et exposé d’un envers solitaire, refusé, fermé, qui peut être si « caché », si sombre, si noir en effet, si atroce (ce mot veut dire noir) qu’on ne pourrait plus le qualifier, semble-t-il, que par un néologisme bizarre, inconnu des lecteurs de Voltaire à son époque, car absenté de tous ses écrits publics, et révélé à sa mort seulement par ses lettres privées, mais devenu depuis sa marque, sa griffe dans la grande histoire : infâme. L’infâme, c’est l’innommable, car l’inhumanité ne devrait pas avoir de nom. On sait que le mot est enfin entré dans les dictionnaires français, après une très longue patience, en 1989 – ce qui nourrit l’espoir de le voir entrer aussi, avec le temps, progressivement, dans d’autres langues, d’autres sociétés, d’autres cultures, dans tout l’espace pluriel des religions existantes – devenu globalement autotolérant.

« Le vaisseau fait eau de tous côtés »

Le dernier mot doit rester à Lassana Bathily, employé de l’Hypercacher de la porte de Vincennes où quatre hommes furent assassinés le 9 janvier. Ces hommes étaient juifs et français. « Quel était leur crime ? Point d’autre que celui d’être nés » – cette formule est de Voltaire. Lassana était malien et musulman. Ayant sauvé d’autres juifs sur cette troisième scène de meurtre et de mort, au péril de sa propre vie, il ne trouva pas d’autres mots pour parler de son geste que ceux-ci : « On est des frères. Ce n’est pas une question de juifs, de chrétiens ou de musulmans. On est tous dans le même bateau, il faut qu’on s’aide pour sortir de cette crise. » Beaucoup d’humilité, a-t-on dit. Nous y avons vu et senti autre chose, l’honneur d’un homme, dans l’évidence lumineuse d’une filiation de pensée et de regard où Voltaire fut certes un relais essentiel, mais qui remonte plus haut, à l’invention de la pitié, au sentiment essentiel de la plus grande appartenance. Un grand rayon de soleil du Mali est venu balayer la France, éclairant soudain cette page de Voltaire que nous relisons avec Lassana :

 «Le genre humain est semblable à une foule de voyageurs qui se trouvent dans un vaisseau ; ceux-là sont à la poupe, d’autres à la proue, plusieurs à fond de cale, et dans la sentine. Le vaisseau fait eau de tous côtés, l’orage est continuel : misérables passagers qui seront tous engloutis ! Faut-il qu’au lieu de nous porter les uns aux autres les secours nécessaires qui adouciraient le passage, nous rendions notre navigation affreuse ! Mais celui-ci est nestorien, cet autre est juif ; en voilà un qui croit à un Picard, un autre à un natif d’Islèbe ; ici est une famille d’ignicoles, là sont des musulmans, à quatre pas voilà des anabaptistes. Hé : qu’importent leurs sectes ? Il faut qu’ils travaillent tous à calfater le vaisseau, et que chacun, en assurant la vie de son voisin pour quelques moments, assure la sienne ; mais ils se querellent, et ils périssent. »

A Lassana Bathily, Malien, Français, musulman, voltairien de cœur s’il veut bien, honneur, respect, affection, tendresse humaine.

Société Voltaire, 7 janvier – 7 février 2015

Toutes les citations de ce texte sont référencées sur l’internet. La « Prière à Dieu » du Traité sur la tolérance lue par Charles-Antoine Decroix, extraite du film L’Affaire Voltaire de Jacques Mény (1994), est visionnable sur https://www.youtube.com/watch?v=vSZcgeyovGQ. Une étude « Penser l’infâme » récemment parue dans les Cahiers Voltaire, revue annuelle de la Société Voltaire (2014), est téléchargeable à http://societe-voltaire.org/cqv/cv13-magnan.pdf. Des données factuelles et documentées, thème par thème, contre le harcèlement obsessionnel de la mémoire de Voltaire seront prochainement mises en ligne sur le site de la Société Voltaire et régulièrement actualisées. Pour se faire une idée de cette haine de Voltaire devenue récemment, au pays de Voltaire, haine des autres et haine de soi, on pourra chercher sur l’internet les trois mots suivants : Voltaire + crapule + monstre ; ou les deux suivants : Voltaire + criminel.